Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/220

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bien travaillée, couverte d’un satin blanc qu’on ôtoit à l’approche des Villes ; le second portoit au bout d’un bâton rouge, une tête de poisson dont les écailles étoient figurées avec des pierreries & de l’émail, une longue queue de cheval pendoit de cette tête ; le troisième éléphant portoit un grand flambeau de cire blanche sur un grand chandelier d’or ou doré ; le quatrième éléphant portoit deux petites marmites d’or, nommées Chambon, au bout d’un grand bâton rouge ; enfin, le cinquième éléphant d’honneur portoit une espèce de chaire ronde sans baldaquin, couverte d’ivoire en dehors, avec des ornements d’or[1]. Après les honneurs, suivoient deux Compagnies d’Abyssins à cheval, semblables aux deux premières, & la marche étoit fermée par deux cents Caffres à pied vêtus de vestes de drap écarlate & portant des colliers d’argent ; ils étoient armés de petites lances vernies en noir & argentées. Tout ce cortège étoit enfermé dans un double rang de gens à pied

  1. Tous ces honneurs sont allégoriques, ils ont rapport aux vertus que doit avoir un Souverain.