Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/235

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leurs maisons bâties en terre ou en brique, ont peu de boiseries, ensorte que tout le mal que peut faire l’ennemi le plus destructeur, est bientôt réparé.

Pendant que les troupes étoient occupées à faire le dégât, on travailloit aux fortifications du camp qui s’appuyoit par sa gauche aux fortifications de la ville, & par sa droite, à un fortin ou redoute située à l’extrémité du canal qui, avec la rivière du Caveri, forme l’isle dans laquelle est située Syringpatnam : par cette position, le derrière du camp étoit à l’abri de toute attaque par le canal qui est très-large, très-profond, & dont les bords sont fort escarpés ; le front du camp étoit défendu par neuf grandes redoutes garnies de pièces de vingt-quatre, trente-trois & trente-six livres de balles, situées sur un plateau qui tient toute la longueur, & la domine de même que toute la campagne. En avant de ces redoutes, à deux cents toises de distance environ, & sur les bords de la rivière, étoient sept autres redoutes posées en échiquier avec les premières, ayant chacune six ou huit pièces de canon & cinq cents hommes pour les défendre. Toutes ces redoutes