Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/241

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ne tiens rien que de sa toute-puissance ; tant qu’il me soutiendra, je serai au-dessus de mes ennemis : quand il m’abandonnera, il faudra bien vouloir ce qu’il lui plaira ».

Ayder avoit eu tout le tems nécessaire pour ses préparatifs, par la fidélité des Commandants des forteresses de Marck-Sçirra & de Magheri qui refusèrent d’obéir à Mirza, lorsqu’ils eurent appris que ce Gouverneur-Général avoit joint son armée à celle de Madurao qui, désirant garder tout le pays de Sçirra, voulut faire le siège de ces deux places qui tinrent plus long-tems qu’il ne croyoit, sur-tout la forteresse de Magheri où s’étoit jetté un bataillon de Grenadiers Cipayes, volontairement, & sur la simple réquisition qui leur en fit le Gouverneur de cette place, lorsqu’ils étoient occupés à dévaster le pays, ayant fait quatorze lieues d’une seule traite, pour arriver à temps[1]. Lorsque la

  1. Leur Commandant étoit le même Cerdra-Khan, que les Anglois annoncent avoir été fait prisonnier près de Talicheri, & qu’ils disent être beau-frère d’Ayder. Il est frère d’une femme du Sérail ; & il y a autant de différence de lui à un frère d’une des Reines, qu’en Europe, d’un Prince du