Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/245

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cèrent à Nizam, comme un présage certain de la ruine d’Ayder. Cette nouvelle rendit vains tous les efforts & toutes les intrigues des amis d’Ayder à la Cour de Nizam ; ils se refroidirent peut-être aussi, croyant sa perte inévitable. Le Souba étant toujours affamé d’argent, qu’il consomme à ses plaisirs, le Général Schmidt n’eut pas beaucoup de peine à l’engager de presser la marche de son armée, sans s’arrêter à faire aucun siège, dans la crainte que les Marattes ne prissent Syringpatnam, & n’eussent la principale part des dépouilles. Cette marche forcée, & le tems qu’employa Madurao à faire les deux sièges, furent cause que les deux armées arrivèrent en même tems à sept lieues de Syringpatnam, près du vieux Cenapatam.

La solitude & le désert que trouvèrent ces ennemis, en s’approchant de la capitale du Mayssour, les pertes journalières qu’ils faisoient de leurs fourageurs par les différens corps qui les guettoient, & l’impossibilité d’avoir aucun avis sur la situation & sur la force de l’armée d’Ayder, donnèrent à penser aux différens Chefs, que les grandes