Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/246

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espérances sur lesquelles ils comptoient, fondées sur le partage des États & des trésors d’Ayder, n’étoient pas prêtes à se réaliser.

Dès que les deux armées ennemies furent jointes, différens corps de Cavalerie parurent dans la plaine de Syringpatnam. Beaucoup s’avancèrent à portée de voir la ville & les redoutes, dans lesquelles flottoient les pavillons & les drapeaux d’Ayder. Comme on les laissa approcher, sans faire aucun feu, ils caracolèrent tant qu’ils voulurent dans la plaine, & purent voir à leur aise. Le lendemain ce fut la même cérémonie ; mais le troisième jour, dès neuf heures du matin, la plaine fut couverte de la Cavalerie des deux armées, les chefs à la tête sur leurs éléphans. Cette Cavalerie étoit suivie de quelque Infanterie qui escortoit environ cinquante pièces de gros canons, mais qui n’arriva que sur le midi ; le coup d’œil de tout ce monde étoit imposant ; le nombre des chevaux alloit au-delà de cent mille, & il y avoit plus de deux cents éléphans.

Le Général Schmidt, à la tête d’un grand corps de Cavalerie, dans lequel on distin-