Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/247

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guait différens chefs, sans pouvoir distinguer ni Nizam ni Madurao, s’avança pour reconnoître le camp. Lorsque cette Cavalerie parut ne pas devoir s’avancer davantage, par un signal donné de la redoute où étoit Ayder, le feu partit à la fois des redoutes de la ville, de la forteresse qui défend la tête du pont[1], & de la montagne, ce qui ne fit pas grand mal, mais effraya très-fort Nizam-Ali & son armée, & fit connoître au Général Schmidt que le projet d’attaquer Ayder-Ali-Khan dans son camp, étoit impraticable, sur-tout pour des armées dont toute la force étoit dans la Cavalerie. Vers le soir, ceux qui commandoient cette multitude d’hommes, se retirèrent, ainsi que les soldats, dans le plus mauvais ordre, dans leurs camps respectifs.

Le jour suivant, il se tint chez Nizam

  1. Cette forteresse est située dans un coude que fait la rivière ; c’est une bonne fortification Indienne, à laquelle Ayder avait ajouté un glacis, & un chemin couvert palissadé. Ce qui en rend l’attaque difficile, c’est que la place forme un croissant, & qu’on verroit à revers les tranchées des assiégeans qui entreprendroient le siège de cette forteresse.