Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/252

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voulu livrer à Ayder. Il écrivit à Madras ce qui se passoit, & fit part de ses soupçons contre Nizam & son Ministre. Il proposa de traiter avec Ayder, du mieux qu’il se pourroit, crainte que les Anglois ne se trouvassent chargés seuls d’une guerre d’autant plus onéreuse qu’elle se feroit dans leur pays, & après avoir pris congé de Nizam qui l’accabla de caresses & de tromperies, à cause du plaisir qu’il avoit de le voir s’éloigner, il partit, laissant cependant deux cens Européens, mille Cipayes & quelques pièces de canon qu’il abandonna à la foi de Nizam.

Tandis que le Gouvernement de Madras recevoit les lettres du Général Schmidt, Méhémet-Ali-Khan, Nabab d’Arcate, en recevoit de Rocum-Daulla son beau-frère qui lui donnoit les assurances les plus positives que Nizam continueroit à faire la guerre contre Ayder, jusques à ce qu’on l’eût forcé à céder au moins tout le pays de Benguelour & tout le Malleam ou Carnate, c’est-à-dire les vallées de Coilmoutour, Ceylou, Kisnagari, etc., & élevant beaucoup au-delà de la vérité la force de l’armée du Souba,