Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/253

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il rabaissoit les forces d’Ayder, qu’il disoit être incapables de se présenter en bataille devant l’armée invincible du Souba du Décan. Le Conseil de Madras persuadé par Méhémet-Ali-Khan, ne fit aucun cas de ce que lui mandoit le Général Schmidt à qui on ordonna d’attaquer les places d’Ayder, & de se concerter en tout avec Nizam, en lui promettant de ne point le laisser manquer de vivres, de munitions, d’argent & même d’hommes, en cas de besoin. Dans le même tems que ce fourbe de Divan écrivoit ainsi à Méhémet-Ali, il fit partir son autre beau-frère Maffous-Khan, pour aller trouver Ayder, & lui offrir de le joindre à Syringpatnam, en l’assurant qu’il étoit disposé à faire tout ce qui lui seroit agréable, ce que Maffous-Khan lui expliqueroit. Ayder ayant reçu la lettre de Rocum-Daulla, afin de donner quelque confiance à Nizam, il fit rentrer son armée dans son ancien camp, & écrivit au Divan qu’il seroit reçu comme le méritoit une personne de son rang & de son caractère. Aussi-tôt, il fut permis aux Marchands de son camp & aux gens de tout le pays de porter des vivres à l’armée de