Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/259

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férend, il les remercioit de leurs services, & que n’ayant plus de sujet de faire la guerre, il alloit écrire au Gouverneur & au Conseil de Madras où ils pouvoient se retirer.

Dès qu’Ayder eût appris que son fils étoit reconnu Nabab d’Arcate, il écrivit à son Ouaquil Menagi-Bandec, résident à Madras, & lui envoya pour être présenté au Gouverneur, un mémoire qui portoit que Nizam-Daulla & lui Ayder-Ali-Khan, étant bien instruits que Méhémet-Ali-Khan[1], par ses usurpations continuelles & ses intrigues, étoit l’auteur de tous les troubles qui agitoient depuis si long-tems l’Indostan, ils avoient résolu de lui faire la guerre jusques à ce qu’ils l’eussent dépouillé de tous les pays qu’il possédoit & qu’il avoit usurpés sur les légitimes propriétaires ; qu’en conséquence, on prévenait les Anglois de ne lui donner aucun secours & de retirer toutes les garnisons qu’ils pouvoient avoir dans la Nababie d’Arcate & autres pays usurpés par Méhémet ; que cependant, comme on savoit que ces places

  1. Ayder n’ignoroit pas que Méhémet n’étoit que l’agent des Anglois ; il en agissoit ainsi pour rétorquer leur politique.