Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/270

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des surprises & sur quelques trahisons des Généraux d’Ayder, ils se trompaient ; que chargé de veiller à la sûreté de l’armée, il pouvoit hardiment promettre de la garantir de toute surprise, & que les trahisons qu’on avoit vues dans les autres armées Indiennes, ne pouvoient avoir lieu dans celle d’Ayder, les Généraux n’ayant point de troupes en propriété, tous les Officiers, Cavaliers & Soldats ne connoissant qu’un seul Maître ; & en concluant qu’Ayder devoit être le vainqueur, il disoit qu’il croyoit que le parti d’une neutralité exacte & absolue, n’étoit point le plus prudent, parce que nécessairement on mécontenteroit les deux partis[1] ; qu’il y avoit un milieu à prendre, qui étoit de donner quelque petit secours à Ayder, & de lui en promettre de plus grands ; qu’on pourroit le faire attendre autant qu’on voudroit, en rejetant la faute de ce retard sur les vents contraires qui empêchoient

  1. Ayder prétendoit être secouru par reconnoissance, de même que Raza-Saeb ; & Méhémet-Ali-Khan vouloit qu’on fût obligé de lui donner du secours, comme Nabab d’Arcate, reconnu par le Traité de Paix de Fontainebleau.