Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/271

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l’arrivée des vaisseaux ; comme il y avoit peu de monde à Pontichéri, on ne pouvoit pas fournir de grands secours, mais il suffisait d’envoyer quelques Officiers & quelques bons Canoniers qui pouvoient joindre l’armée, comme Déserteurs, sans compromettre la Nation dont l’intérêt étoit de voir abaisser la puissance Angloise dans l’Inde. Cet Officier ajoutoit que, fondé sur le caractère audacieux d’Ayder, lorsqu’il est favorisé de la victoire, il croyoit, en fidèle sujet du Roi, devoir conseiller au Gouverneur de faire fortifier, le plutôt possible, Pontichéri, ne fût-ce qu’en nettoyant les fossés, & en élevant des murs en terre ou en pierre sèche, avec les débris des anciennes murailles[1], & en garnissant les bastions de quelque artillerie, parce que si Ayder approchoit de Pontichéri & voyoit cette place sans défense, il pourroit bien ne pas respecter le pavillon & s’emparer de l’artillerie & de tout ce qui

  1. À peine commençoit-on alors les nouvelles fortifications de Pontichéri, le Gouverneur, en profitant de cet avis, donna à sa Place l’apparence d’être en état de défense.