Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/273

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d’Ayder & de ses Alliés, il seroit convenable d’envoyer M. B*** ou autre personne estimée d’Ayder, en ambassade pour complimenter les Soubas.

Le Gouverneur de Pontichéri recevant ces dépêches, vit avec plaisir évanouir toutes les craintes qu’il avoit eues sur le sort d’Ayder qu’il regardoit avec raison comme l’allié naturel de la France ; mais, fondé sur son expérience à avoir une pauvre idée de la bravoure des Indiens, lorsqu’ils combattent contre une armée européenne, il ne put adopter les idées que vouloit lui donner le François commandant les Européens d’Ayder. Les instructions de la Compagnie qui subsistoit pour lors, étoient d’ailleurs si précises d’éviter tout sujet de démêlé avec qui que ce fût, & sur-tout avec les Anglois, qu’il se crut obligé de répondre à toutes ces lettres d’une manière bien différente de ce qu’on avoit espéré.

Sa lettre à Ayder commençoit par des félicitations sur la gloire qu’il avoit acquise par ses conquêtes, & sur la glorieuse paix qu’il avoit faite avec ses innombrables ennemis qui étoient devenus ses alliés, qu’il