Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/28

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Anaverdi-Khan, ayant enfin terminé cet horrible massacre, écrivit à Nizam-el-Moulouc la catastrophe du jeune Nabab d’Arcate, & la punition qu’il avoit faite des coupables, arrangeant toute l’histoire à son avantage. Le Grand Visir, Souba du Decan, ne crut pouvoir rien faire de mieux que de donner la Nababie d’Arcate à Anaverdi-Khan, puisque la famille des anciens Nababs étoit éteinte, & que Chanda-Saeb,

    Cour & l’armée d’Ayder sont remplies des parens & des serviteurs de l’ancienne Maison des Nababs d’Arcate, tels que Razasaeb, le Nabab de Vandevachi, le gendre & neveu du Nabab de Veilour, Assinsaeb, homme âgé & de mérite, anciennement grand Trésorier des Nababs d’Arcate, & exerçant la même charge auprès d’Ayder-Ali-Khan ; il y a aussi dans la même armée Baoud-Khan & Savay-Khan, frères et Chefs des Patanes, très-attachés aux François, & échappés, à cause de leur jeunesse, au massacre qu’Anaverdi-Khan fit faire des Patanes ; l’Auteur de ces Mémoires voulant s’instruire de l’Histoire de l’Inde, fréquentait toutes ces personnes, qui aimoient à raconter l’Histoire des malheurs de leur maison, de leur nation & de leurs anciens maîtres : c’est par cette fréquentation de ces Seigneurs Indiens, qu’il a appris tout ce qu’il rapporte ici.