Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/290

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où cet indigne complot l’avoit jeté, lui ordonna de garder le plus profond silence sur cette conspiration[1]. Heureusement que cet Officier avoit été du conseil où l’on avoit discuté l’affaire de Nand-Raja. Il savoit que le jour même, le Nabab devoit s’expliquer si enfin il consentoit qu’on arrêtât Nand-Raja, & décider la manière dont la chose s’exécuteroit. L’orage qui étoit prêt de fondre sur la tête d’Ayder, ne permit pas à l’Officier de retarder plus long-tems à se rendre auprès de lui, résolu d’agir relativement à la proposition qui lui avoit été faite, soit pour la cacher ou la découvrir, suivant qu’Ayder seroit plus ou moins éloigné de faire arrêter Nand-Raja. En arrivant chez le Nabab, ce Prince lui dit en particulier : ce vieux fou de Nand-Raja a envoyé chercher votre Écrivain Persan pour lui donner commission de faire venir des drogues de Pon-

  1. Cet écrivain ne fut pas exact à obéir ; car il confia ce que lui avoit dit le Raja, & le rapport qu’il en avoit fait à son Maître, à Mirza-Ali-Naki, qui avoit été Commandant des Cipayes à Pontichéri, sous MM. de Lally & de Leyrit, homme de mérite, estimé d’Ayder, & fort attaché aux François, qui avertit l’Officier de l’indiscrétion de son Écrivain Persan.