Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/312

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vantage de parcourir une ligne courbe, par conséquent de pouvoir être tirées par des gens qui sont derrière une ligne de combattants à pied ou à cheval, soufflent, en tombant aux pieds des chevaux, une espèce de feu de forge qui les effraie ; elles éclatent & blessent plusieurs chevaux aux jambes, & elles font des zigzags qui les incommodent beaucoup. Les Anglois se sont servis de cette arme contre la Cavalerie d’Ayder ; mais comme elle étoit habituée à ce feu, par différens exercices avec des fusées de cartons, les chevaux n’en étoient point effrayés ; animés au contraire, ils marchoient fièrement sur les fouguettes.

Une troupe d’Arabes, armés de flèches, arrivèrent à Syringpatnam peu de tems avant le départ de l’armée, c’étoient des hommes très-bien faits, forts & nerveux ; Ayder ne croyant pas cette arme fort redoutable à ses ennemis, en forma deux Compagnies, l’une fut habillée de rouge, qu’il joignit à son savari ; & l’autre, habillée en bleu qu’il donna au Commandant de ses Européens, pour s’en servir à ce qu’il trouveroit bon : ils étoient fort adroits contre les oiseaux