Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/332

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tement : les hussards & les dragons traversèrent au grand galop, sans trouver aucun obstacle, la gorge qui est très-longue, étroite, & fait beaucoup de détours, mais qui est très-unie. Ils étoient accompagnés des Canoniers Européens & des Grenadiers Topas qui les suivoient, on peut dire, à toutes jambes, quoiqu’ils eussent fait quatre lieues au grand pas. Le Général Schmidt avoit bien laissé quelque Infanterie de Méhémet-Ali & une partie de la Cavalerie Indienne à l’entrée de cette gorge, mais un corps de Cavalerie d’Ayder, qui avoit passé la gorge de Kisnagiri, ayant paru dans la plaine, suivi de la garnison de cette forteresse, la troupe laissée par les Anglois, avoit abandonné la gorge, & s’étoit retirée au plus vite sur Caveripatnam. Au moment où le Commandant Européen débouchoit de la gorge, il rencontra Bahoud-Khan[1],

    nivence du Gouvernement François avec Ayder-Ali-Khan.

  1. Bahoud-Khan était un Chef Patane, échappé au massacre que fit faire Anaverdi-Khan des Patanes qui étoient au service du Nabab d’Arcate ; toute sa famille y périt, & il n’échappa, avec un de ses frères, qu’à cause de leur bas-âge. S’étant