Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/331

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c’est qu’après une heure de marche, les Européens, les Grenadiers Topas & successivement l’artillerie & tous les Topas, firent demi tour à droite, & prirent la route de la gorge de Vailour, avec la plus grande célérité.

Comme cette troupe étoit supposée n’avoir d’autre destination que l’escorte de l’artillerie, on avoit laissé prendre un intervalle considérable à la Cavalerie qui précédoit les Topas, afin qu’on s’aperçût moins de cette contremarche dont le Chef des Européens, commandant cette partie de l’armée avoit seul le secret[1]. Cette ruse réussit parfai-

  1. Lorsqu’on eut annoncé à toute l’armée de hâter la marche, & que les Européens avaient surpris le passage de la gorge de Vailour, un Chirurgien de l’armée, croyant faire merveille, profita d’un Patmar, qui alloit de Mahé à Pontichéri, pour écrire au Gouverneur : Nous sommes en pleine marche pour descendre à la côte ; notre Commandant, qui sert de guide aux armées, a forcé le passage de la gorge de Vailour. Ce Patmar n’ayant point de raison pour éviter l’armée anglaise, le général Schmidt lui ôta ce papier, qu’il envoya au Gouverneur de Madras, & on a voulu s’en servir comme d’une pièce pour prouver la con-