Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/358

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procura un butin considérable aux Hussards & aux Dragons. Pour ne point laisser de blessés, les Anglois jetèrent leurs munitions de guerre & de bouche dans la rivière, d’où les Indiens retirèrent les balles & les sacs de riz ; & pour ne point faire connoître leurs pertes, ils enterrèrent les morts ; mais la nuit & l’empressement avec lequel ils s’acquittèrent de ce devoir, furent cause que les tentes dans lesquelles ils avoient enseveli les Anglois, restèrent en partie à découvert. L’avidité du soldat pour le butin, lorsqu’on lui en donne la liberté, fut poussée à tel excès qu’ils eurent l’inhumanité de déterrer les cadavres, pour s’emparer des toiles qui les ensevelissoient. Malgré la vitesse avec laquelle la Cavalerie d’Ayder poursuivit les Anglois, ils gagnèrent Tirnmalé, sans autre perte que deux petites pièces de canon de fer de trois livres de balles, qu’ils abandonnèrent dans la route, & il n’y eut qu’une escarmouche à la vue de Tirnmalé, entre les Grenadiers qui faisoient leur arrière-garde, & les Hussards & Dragons, dont un seul fut blessé. Le Général Schmidt échappa ainsi au risque qu’il eût couru, si Ayder