Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/361

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arriver que par des gorges où les Anglois avoient fait des retranchements garnis d’Artillerie.

Ayder, croyant attirer l’armée de ses ennemis hors de leur camp, faisoit faire tous les jours une espèce de parade à son Infanterie, qu’il poussait jusqu’à la portée du canon des retranchemens Anglois ; la faisant marcher tantôt avec de la Cavalerie & de l’Artillerie, & tantôt seule & sans autre soutien que ses propres forces ; il perdit si bien son tems, que le Colonel Wood joignit le Général Schmidt.

Malgré cette jonction, qui faisoit monter l’armée Angloise à plus de vingt-cinq mille hommes de bonnes troupes, dont quatre mille cinq cens étoient Anglois, le Général Schmidt ne jugea pas à propos de s’exposer dans la plaine contre Ayder ; mais, pour lui donner occasion de l’attaquer dans un pays très-favorable à son Infanterie, il quitta son camp de Tirnmalé ; & marchant par sa gauche à la pointe du jour, il alla prendre un autre camp, à deux lieues de Tirnmalé, où son armée étoit moins resserrée.