Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/364

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par aucune Cavalerie, & il auroit saisi l’occasion de fondre sur l’armée Angloise avec sa Cavalerie. On doit être persuadé que s’il avoit communiqué son projet, les choses se seroient passées d’une autre manière.

Comme Tipou-Saeb[1], qui étoit alors âgé de dix-sept ans, est aujourd’hui le bras droit de son père, & celui qui frappe les plus grands coups contre les Anglois, nous croyons devoir parler de sa conduite dans cette occasion. Ayder qui aime son fils avec passion, & qui connoissoit son zèle & son courage, craignoit sa trop grande jeunesse ; il le chargeoit ordinairement de la garde du camp, lorsqu’il croyoit que la journée seroit trop périlleuse ou trop fatigante ; ce jeune Prince ayant eu, dans cette même journée, le commandement de la garde du camp, se trouva fort en peine, lorsque

  1. Suivant les nouvelles ministérielles d’Angleterre, c’est Tipou-Saeb, qui, avec sa Cavalerie, a enfoncé les bataillons Anglois, commandés par les Colonels Baylie & Fletcher, & où il fit prisonnier & détruisit un Corps de quatre mille hommes, tant Cipayes qu’Européens, commandé par le Colonel Braitwail.