Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/363

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paroissoit unie, étoit partagée par un terrein élevé qui formoit un rideau. Quelques Officiers qui alloient en avant, furent très-étonnés, en arrivant sur cette hauteur, de trouver l’armée Angloise en bataille sous ce rideau. Comme on n’avoit point d’ordre d’attaquer, & qu’on n’avoit aucune nouvelle d’Ayder & de sa Cavalerie, un petit Conseil tenu à la hâte décida de se retirer à l’entrée de la vallée, afin de s’y poster avantageusement, en attendant les ordres, & on dépêcha de tous côtés pour tâcher d’avoir des nouvelles du Nabab.

Les Anglois, qui avoient été avertis de l’embuscade que leur préparoit Ayder, restèrent en bataille jusqu’à l’entrée de la nuit, qu’ils entrèrent dans leur nouveau camp ; l’Infanterie & l’Artillerie d’Ayder rentrèrent dans le leur, & ce Prince ramena très-tard dans la nuit sa Cavalerie, harassée d’avoir fait plus de dix lieues dans de très-mauvais chemins, & sans avoir pris aucune nourriture. Ayder pensoit que le Général Schmidt avoit ignoré la marche de sa Cavalerie, & qu’il auroit été tenté d’attaquer son Infanterie qui n’étoit soutenue