Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/368

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d’arac en argent, disant qu’il falloit ménager l’argent, parce qu’on en avoit très-peu, & qu’il auroit suffi d’en promettre aux Soldats, que le Conseil de Madras leur auroit fait cette bonification. Dans une lettre au Paiemeister, ce Gouverneur blâmoit ce Trésorier d’avoir fait refus d’exécuter l’ordre du Général de payer aux troupes leur arac en argent, disant que personne ne doit refuser l’obéissance au Général, qui est seul responsable de ses ordres & de ses dispositions ; ce même Gouverneur écrivoit aussi au Docteur, qui étoit l’Aumônier de l’armée, de continuer à l’instruire de tout ce qui se passoit, &c.

La connoissance de l’incommodité que les Anglois souffroient, devoit suffire à Ayder pour le résoudre de continuer à faire investir leur camp & ravager le pays. Les Anglois impatientés, sans doute, & voulant se tirer de cette mauvaise position, soit par une attaque de nuit, soit en prenant un autre camp, se mirent en marche vers les dix heures du soir, après avoir, à l’entrée de la nuit, abattu leur camp, comme à l’ordinaire. Ayder ayant promptement