Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/369

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appris cette marche inattendue, par les signaux répétés des fouguettes, fut instruit peu de tems après, que les Anglois dirigeoient leur route sur le camp de Nizam-Daulla.

Cette nouvelle embarrassa extrêmement Ayder, il avoit des soupçons très-fondés, d’une intelligence secrète entre Rocum-Daulla & les Anglois, & il avoit quelque raison de croire que Nizam n’étoit pas trop bien intentionné pour lui ; si Nizam étoit de concert avec les Anglois, son armée qui étoit sans défense du côté de son allié, étoit très-exposée, si d’un autre côté les Anglois attaquoient Nizam, le peu d’ordre qui régnoit dans son armée, leur assuroit un plein succès, & le désordre de l’armée de Nizam pouvoit être dangereux pour la sienne, où les fuyards ne manqueroient pas de chercher un asile. S’étant tenu un petit Conseil, dans une simple canonière où Ayder couchoit à la tête de son camp, il fut résolu que l’armée se tiendroit prête à marcher, pour couper aux Anglois le chemin de celle de Nizam, ce qu’elle étoit toujours en état de faire, n’ayant pour cela qu’une lieue & demie de terrein à par-