Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/379

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pagnie, elle n’eut que le tems de se sauver du côté de la mer, sur l’avis qui leur fut heureusement donné.

Dans le tems que Tipou-Saeb ravageoit les environs de Madras, Ayder son père ayant été observer le camp Anglois, ce qui lui fut aisé de faire sans aucun risque, de dessus un plateau qui dominoit sur toutes ces roches & broussailles dont nous avons déjà parlé ; ce Prince s’apperçut qu’il pourroit incommoder une portion de ce camp avec du gros canon, & ayant pris sa résolution, il fit, dès le lendemain marcher toute son armée de grand matin, & ayant fait conduire sur le plateau quelques grosses pièces de canon, il les fit pointer sur le

    respecter aucun lieu. Ayant eu ordre de sa Cour de chasser les Jésuites, ils ont resté dans leur Couvent, conservant leur habit, sous la protection des Anglois, & exerçant leurs fonctions malgré l’interdiction. Ce pauvre Évêque est tellement l’esclave des Anglois, que, malgré tous les outrages qu’ils lui font, ils le forcent encore à donner passeport Portugais à un vaisseau Anglois de Madras, qui va faire le commerce à Manille toutes les années, où il n’est reçu que sur le faux passeport du Gouverneur Portugais, qui n’est reconnu des Anglois que pour leur utilité.