Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/384

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& de la mousqueterie Angloise. L’aile gauche, on ne sait pourquoi, ne fit qu’une seule charge, & se tint toujours assez éloignée du feu. Ayder, voyant peu d’espérance de battre les Anglois qui avoient sur lui l’avantage de l’Artillerie, & la nuit qui étoit close leur étant favorable à cause de leur supériorité en Infanterie, céda le champ de bataille, & ordonna la retraite qui se fit en assez bon ordre, Ayder faisant lui-même l’arrière-garde à la tête de sa Cavalerie ; & il ramena son armée dans son camp, sans laisser aux Anglois d’autre marque de leur victoire, qu’une pièce de fer de trois livres de balles, du nombre de celles qu’on leur avoit prises, dont les bœufs furent tués, & qu’Ayder ne voulut point permettre qu’on remplaçât par des bœufs des attelages des caissons qui s’en retournoient à vuide, ce qui auroit pu se faire avec facilité. Les Anglois ne firent d’autres prisonniers qu’un Portugais, Officier de Topas, qui avoit été blessé, & donné à porter à quatre de ses soldats, qui le jetèrent dans un fossé, parce qu’ils le détestoient, & un Pandari qui avoit aussi été