Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/388

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

par les échos des montagnes, ensorte qu’on n’eut rien de mieux à faire que de faire filer quelques troupes pour arrêter la tête de la marche, & obliger tout le monde d’attendre le jour dans la position où il se trouvoit. Dès que le jour parut, il fut aisé de mettre de l’ordre dans cette marche, attendu que l’armée de Nizam étoit déjà dans la plaine. Si le Général Schmidt avoit détaché quelques petits Corps de son Infanterie, en leur faisant faire deux lieues de détour, ils seroient entrés dans le camp de Nizam ; & avec quelques coups de fusil tirés sur les fuyards & les conducteurs des bagages, ils eussent occasionné un si grand désordre, qu’il eût rendu les suites de cette victoire de la plus grande conséquence ; car, quoique personne n’ait inquiété Nizam dans sa fuite, il abandonna dans son camp sept à huit pièces de grosse artillerie[1]. Ayder en fit réparer

  1. Les Anglois ont publié qu’ils avoient pris le jour de la bataille, plusieurs pièces appartenants à Nizam, qu’ils lui ont rendues quelques mois après, en s’arrangeant avec lui. On a de fortes raisons de douter de ce fait, parce que ces pièces n’ont point été conduites en triomphe à Madras, où