Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/396

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virons de Madras ; en entrant dans la maison, il dit aux jardiniers qu’il étoit homme de paix, & que sa présence garantiroit la maison de toute sorte d’insultes. Il défendit à ses Gens de prendre ou de gâter la moindre des choses ; ayant ensuite visité la maison, afin de reconnoître tout ce qui s’y trouvoit & pouvoir juger avec connoissance si ses Gens seroient exacts à lui obéir, il s’informa du nom du propriétaire, & il lui envoya un des jardiniers avec un de ses Gens, qui lui portèrent les hardes de ses enfans, des légumes & des fruits, le faisant assurer que rien de ce qui étoit dans sa maison ne seroit pris ni gâté, qu’il veillerait à ce que les jardiniers fissent leur devoir[1], & qu’il lui enverroit tous les jours les fruits & les légumes dont il auroit besoin, de qu’il ne manqua pas de faire. Le jeune Prince étant venu le voir, & voulant s’emparer d’un microscope, il n’y voulut point consentir ; tout ce qu’il crut devoir lui accorder, ce fut d’écrire au sieur Debonnaire pour le prier

  1. Caki-Saeb aimait beaucoup les jardins ; il en avait de très beaux & de très vastes en différents pays ; un Hollandois en était le directeur.