Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/397

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de mettre un prix à son microscope, afin qu’il pût le vendre au Prince, & lui en faire tenir l’argent ; & ce ne fut qu’à la deuxième lettre de ce Négociant, qu’il consentit à l’offrir en présent de sa part au fils d’Ayder.

Les fuyards de Madras s’étant réfugiés sur toute la côte, il y répandirent la nouvelle de la prise de cette ville par Ayder-Ali-Khan, & elle arriva en Europe de Pontichéri, Tranquebar & autres comptoirs Européens, par le Cap de Bonne-Espérance, & toutes les caravanes possibles ; cette nouvelle se répétant avec plaisir, par la jalousie & la haine que les autres nations ont conçues contre les Anglois, étouffoit celle que les Anglois débitoient de leur victoire de Tirnmalé contre les deux Soubas réunis, ce qui fit tomber tout d’un coup les actions de la Compagnie des Indes à Londres, de 275 à 222. Le Général Schmidt, pour faire parvenir promptement & sûrement la nouvelle de sa victoire, à Madras, envoya un Courier monté sur un dromadaire, qui, au lieu d’éviter les troupes d’Ayder, s’adressoit à eux pour leur demander des nouvelles du Schazade qui veut