Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/400

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& autres places plus avancées de fortes garnisons.

La perte de la bataille de Tirnmalé qui étoit si peu de chose, se répandit dans tout l’Indostan avec rapidité & sous toute sorte de faces, suivant les dispositions de ceux qui débitoient la nouvelle pour ou contre Ayder, toutes les circonstances grossissant d’ailleurs en raison de l’étendue de pays que la nouvelle parcouroit. Ayder étoit peu effrayé de cet événement dont il attribuoit la faute à Nizam, ce qui continuoit à lui rendre cette alliance à charge. Nizam, de son côté, voyant les espérances de la conquête du pays d’Arcate, plus éloignées qu’il n’avoit pensé, désiroit retourner dans ses États, mais il auroit voulu arracher de l’argent d’Ayder, & ensuite des Anglois & de Méhémet-Ali-Khan. Ces différentes dispositions des deux Soubas, augmentèrent la défiance qu’il y avoit entre eux, mais au lieu de la faire paroître, la politique les porta à redoubler leurs témoignages publics d’amitié réciproque. Nizam-Daulla, au retour de Tipou-Saeb, invita Ayder & tous les Grands de sa Cour & de son armée à un superbe festin. Il ren-