Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/442

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nier que pareille lettre a été produite aux soldats d’Ayder, le fait est notoire, & on pourroit en trouver des témoins à Paris. Cette lettre est fausse, parce que le Gouverneur de Pontichéri ne pouvoit avoir aucune raison de la cacher au Commandant ; au contraire, cet Officier étant porteur de lettres entièrement écrites de sa main, il auroit empêché, si cette lettre eût été véritable, qu’on ne la soupçonnât d’être fausse ; & comme le Gouverneur n’ignoroit pas qu’un Cconseiller de Pontichéri avoit une correspondance en chiffre avec ce Commandant, par laquelle on lui communiquoit toutes les dépêches, certainement il l’eût fait prévenir sur le contenu de sa lettre, adressée adroitement à tous les François de l’armée d’Ayder. Les Pères Jésuites qui servirent si bien les Anglois, furent renvoyés, ainsi que les trois Prêtres Portugais, avec le Facteur Anglois qui alloit à Madras faire des propositions de paix.

Lorsqu’à Veilour ces Prêtres Portugais eurent vu les Jésuites donner leurs lettres au Général Schmidt & au Gouverneur de la place, ils furent très-étonnés que ces Révé-