Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/443

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rends se fussent chargés d’une mission de cette nature, d’autant plus que les premières nouvelles venoient de ces Pères. Lorsqu’ils parloient de cet événement, ils ne pouvoient revenir de leur frayeur, protestant qu’ils étoient innocens, n’ayant jamais rien su des manœuvres & des intrigues tramées contre un Prince qui les avoit toujours comblés de bienfaits. Effectivement Ayder, pour leurs frais de voyage, leur avoit fait donner à chacun trois cents roupies lorsqu’ils partirent, somme qui équivaut à sept cent cinquante livres, monnoie de France. Ils auroient été punis du même supplice qui étoit dû à ces indignes Prêtres, si le Souverain avoit jugé à propos d’en venir à cette extrémité.

Ayder s’étant retiré sur Caveripatnam, le Général Schmidt occupa Vaniambari, où on n’avoit point laissé de garnison ; mais il ne put suivre plus long-tems Ayder, étant obligé d’attendre des convois de vivres & de munitions qui venoient d’assez loin ; on avoit tant de peine à rassembler suffisamment de bœufs de trait & de charge, que le Général Anglois étoit obligé