Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/461

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui sont à Mangalor, & demanda au chef Portugais qui étoit Officier, & aux Prêtres, quelle seroit la peine que les Chrétiens imposeroient à ceux qui oseroient trahir leur Souverain, en donnant des secours & assistant ses ennemis ? L’Officier Portugais ayant répondu sans hésiter que le crime méritoit la mort, Ayder répliqua : je ne le juge point ainsi, notre loi est plus douce, parce qu’ils se sont faits Anglois, en s’engageant à les servir, leurs biens seront censé appartenir à des Anglois ; ils seront mis en prison & y resteront jusqu’à ce que je fasse la paix avec leur Nation. Ayder, après ce jugement, repartit promptement pour le pays de Benguelour, laissant une bonne garnison à Mangalor.

Le Général Schmidt avoit eu pendant le tems de l’expédition & du retour d’Ayder, tout le tems nécessaire pour recevoir son Artillerie & ses munitions. Méhémet-Ali & les Commissaires du Conseil étoient aussi arrivés à Oscota avec une suite nombreuse, & même avec un nouveau luxe inconnu jusqu’alors dans les armées Indiennes. Ce n’étoit cependant autre chose que de