Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/465

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escorter. Le Général Schmidt, en partant, fut contraint de laisser dans Oscota tout cet amas de bagages, d’artillerie & de munitions qui devoient foudroyer Benguelour.

Ayder se souciant fort peu de reprendre cette quantité de places où les Anglois avoient de bonnes garnisons, s’attacha à suivre leur armée & à la harceler, ce qu’il fit de la manière la plus vive, les attaquant sans cesse, en tête, en queue, jour & nuit, ce qui augmentoit encore plus la terreur de Méhémet-Ali-Khan.

Ce fut pendant ce tems que le Général Schmidt alloit assiéger Ballapour qu’Ayder eut la satisfaction de voir revenir son beau-frère Mirza-Ali-Khan, dont la trahison lui avoit été si sensible. Ce jeune homme, que les remords ne cessoient d’agiter, soit par un effet de son bon naturel, soit en voyant le mépris qu’avoient de lui Madurao, Général des Marattes, & les autres Chefs de cette nation, balançoit depuis long-tems sur la manière dont il se raccommoderoit avec son beau-frère, mais lorsqu’il le vit abandonné de Nizam, attaqué par le Général Schmidt du côté de Benguelour, & obligé d’aller avec son fils au secours du centre de ses États attaqués