Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/491

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été cause de la perte de cette bataille, fut fait prisonnier & conduit à Madurao, qui lui dit : Toi qui nous fait la guerre avec le bien que nous t’avons donné, nous devrions te dépouiller & te tenir enfermé ; cependant, si tu veux me jurer de ne point porter les armes contre les Marattes, je te rendrai tes États & la liberté. Je te le jure, lui répondit sans hésiter Mirza ; & Madurao lui ayant rendu la liberté, il partit pour son petit État, où étant arrivé, il fit une donation entière de tous ses biens, de ses États & de ses troupes à Ayder son beau-frère, & quelques jours après il se fit Fakir, ce qui veut dire en Persan, Mendiant, comme qui diroit en France un Hermite, c’est-à-dire un homme qui se met au rang des pauvres ; dans cet état on n’y fait point de vœux, en quoi ils diffèrent de nos Moines qui ne peuvent point quitter leur état : de même ils ne sont point astreints à vivre en Communauté. Il écrivit à son beau-frère les raisons qui l’avoient engagé à prendre ce parti, lui mandant qu’il n’avoit trouvé que ce moyen pour lui conserver ce qu’il avoit consacré à son service ; que, cepen-