Page:Maistre de La Tour - Histoire d'Ayder-Ali-Khan, 1783.djvu/492

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dant, si des circonstances exigeoient qu’il pût lui être utile, il se feroit toujours un devoir de l’obliger, quelque périlleuse que soit l’occasion qui se présenterait. Effectivement, lorsqu’Ayder a eu la guerre avec d’autres ennemis que les Marattes, Mirza a repris mes armes & suivi l’armée d’Ayder, comme il fait actuellement. Il seconde on ne peut mieux son beau-frère dans la guerre qu’il fait aux Anglois.

Ayder employa cette courte trêve à semer la division parmi les Marattes, & de-là est venue la catastrophe qui a coûté la vie à Madurao, qu’Ayder-Ali-Khan regrette comme s’il eût été son propre fils.

Ragouba, oncle de Madurao, ayant fait les fonctions de Général pendant la minorité de son neveu, se vit avec peine réduit au rang de simple particulier, lorsqu’il eut assuré le sort de son neveu. Comme Régent, il avoit rempli toute l’Inde de son nom, & obligé l’Empereur des Mogols à se sauver de Dehli sa Capitale qu’il avoit détruite & mise au pillage, & que son armée a ruinée au point de ne se relever que difficilement, de sorte que l’Empereur des Mogols n’est plus au-