Page:Maizeroy - La Fête, 1893.djvu/156

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et un mois après, comme on bâcle une affaire, demanda et obtint la main de mademoiselle Thérèse de Montsaigne, heureux autant qu’un mineur qui découvre quelque filon précieux.

Il ne fallut pas un jour et une nuit à la jeune femme pour s’apercevoir qu’elle avait pour mari une marionnette dérisoire, pour rêver de s’échapper de sa cage et se décider à en faire voir de toutes les couleurs au pauvre garçon qui l’adorait de toute son âme.

Elle le trompa sans la moindre clémence, sans le moindre scrupule, avec comme d’instinctives rancunes, comme un besoin de le ridiculiser, d’oublier qu’elle avait dû lui sacrifier ses rêves virginaux, lui appartenir, subir ses odieuses caresses sans pouvoir s’en défendre et le repousser.

Elle fut cruelle comme le sont les