Page:Maizeroy - La Fête, 1893.djvu/26

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miroir à alouettes, par des prunelles d’une nuance changeante, tantôt verte, tantôt bleue, qui se troublaient de désir, se décomposaient, avaient quelque chose d’égaré, de farouche, quand les frôlait, les attaquait, les défiait, les interrogeait un regard de coquette, de vicieuse ou de désœuvrée et aussi par des mains d’une surprenante délicatesse, effilées, expertes, douces, comme faites pour peigner des cheveux d’infante, pour dompter les querelleuses pudeurs de celles qui résistent jusqu’au bout et déshabiller une maîtresse sans qu’elle puisse se rebeller contre quelque maladresse. Insoucieusement, avec cette foi aveugle qu’ont certains hommes dans leur chance, il mangeait les restes d’une fortune qui avait été belle, décidé, le jour où il serait tout à fait à la côte à imiter les nombreux camarades partis en chasse de l’autre côté de l’eau, à se transfor-