Page:Maizeroy - La Fête, 1893.djvu/94

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possibles, il fit la leçon à sa femme, lui donna un avant-goût de ses convives. Un peu bruyants, un peu hâbleurs, un peu frustes et qui l’étonneraient sans doute par leurs manières, leur accent, mais d’une influence respectable et des hommes si excellents qu’ils méritaient un bon accueil. La précaution fut utile car en entrant dans le salon vêtus de redingotes neuves, épanouis d’aise, pommadés comme pour une noce, ils pensèrent tomber de leur haut devant la nouvelle madame Rulhière que leur présentait le député et qui semblait là tout à fait chez elle.

Ils en demeurèrent d’abord vaguement gênés, inquiets, désorientés, ne sachant que dire, cherchant leurs mots, boutonnant et déboutonnant leurs gants, répondant de travers aux questions aimables que la jeune femme leur posait d’une voix haute et grave, se creusèrent