Page:Malbay - Du coryza gangréneux des bêtes bovines.djvu/15

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Telle est la marche la plus ordinaire de l’affection ; mais quand le coryza gangréneux a agi avec violence, les animaux succombent le quatrième ou cinquième jour ; si l’affection a été moins violente, la mort n’arrive que trois ou quatre jours plus tard.

Un épiphénomène, se traduisant par une éruption exanthémateuse, se montre dans quelques cas pendant le cours de la maladie. Cette crise est ordinairement précédée de frissons violents ; quelquefois c’est le signal d’une résolution complète, d’autres fois cela aggrave la maladie (observation de MM. Cruzel et Gellé). Quand cette éruption se montre, on aperçoit à la surface du corps des boutons lenticulaires durs. Les ganglions lymphatiques situés près de la tête, s’engorgent ; le mufle s’infiltre, un jetage séro-purulent s’écoule par les narines ; la cornée lucide s’ulcère, la respiration est convulsive, saccadée ; le pouls devient imperceptible. La locomotion est impossible, les animaux tombent quand on les fait mouvoir.

L’éruption dont nous avons parlé se montre chez les animaux bien nourris, sanguins ; rarement cela se voit sur les animaux chétifs et mal entretenus. Elle ne change pas la nature de la maladie, mais dans la généralité des cas elle la rend plus grave.

Les anciens hippiatres trouvaient un grand rapprochement entre le coryza gangréneux et la morve aiguë des monodactyles ; aussi l’avaient-ils nommé mal de tête de contagion.

Marche. Durée. Terminaison. — Cette affection parcourt ordinairement ses périodes en cinq ou six jours. Le plus souvent l’animal meurt ; mais quelquefois la résolution s’opère. Dans quelques cas, elle dure sept ou huit jours,