Page:Manifeste du Club national démocratique, 1849.djvu/35

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

celle qui en février 1848 s’échappait forte et pure de la poitrine d’un noble peuple.

Oui, nous voulons le suffrage universel, car c’est là une de ces conquêtes séculaires de l’humanité, qui cachent dans leurs profondeurs des élémens nouveaux qui opéreront sur le globe les transformations sociales les plus complètes, les plus radicales.

Les nations ont jadis eu le christianisme, les sciences, les arts et l’imprimerie qui les firent civilisées ; elles auront maintenant l’éducation populaire, le commerce et le suffrage universel qui les feront libres.

Nous arrêterons ici cette esquisse des principes qui ont servi d’assiette à la formation de notre société, livrant leur légitimité et leur justice à l’appréciation de nos compatriotes.

Seulement nous ajouterons que les chartes de la liberté peuvent être octroyées d’autant plus facilement à notre pays qu’il est encore peu peuplé et que sa population ne renferme qu’un très faible noyau de prolétaires. Puis ne sommes-nous pas destinés à respirer sous peu l’air libre et sain des cieux étoilés qui nous environnent ?… C’est assurément là un événement dont nul ne peut nier le prochain accomplissement. Encore quelques jours de la vie que vivent les peuples, et l’entrave coloniale étant brisée, l’étoile canadienne viendra presqu’indubitablement prendre sa place providentielle dans la colossale république du nouveau monde.

Nous dirons donc à tous les démocrates du Canada de se donner la main pour préparer leur