Page:Manifeste du Club national démocratique, 1849.djvu/7

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peut que nuire au progrès social. Et ceci résulte non seulement, comme nous l’avons déjà observé, de la nature même de la société, mais aussi de ce fait éclatant du jour, savoir : que les transactions, le commerce et l’industrie des peuples du siècle réclamant de plus en plus énergiquement la popularisation du pouvoir. Il faut que chaque individu compte pour une partie intéressée de la société ; il faut qu’il ait ses droits de citoyen ; et ceci n’est que justice, n’est que raison, vu que dans le temps actuel chaque homme travaille dans sa sphère pour lui-même d’abord et par suite pour la société ; vu que chaque homme est producteur aussi bien que consommateur ; axiomes qui, pour l’esprit sérieux et libéral, doivent évidemment avoir pour corollaire l’extension de la liberté civique de tous et chacun des membres du corps social.

Avec un système prohibitif pour la liberté des peuples, l’histoire vous dira combien rapidement doit s’affaiblir une nation, tandis qu’elle vous dira aussi comment de larges et fortes libertés pourront créer en 50 ans un des plus forts peuples du globe. Espagne et États-Unis !… voilà deux sujets d’enseignements profonds pour tout homme qui voudra établir un parallèle entre un gouvernement populaire et un gouvernement monarchique, non-seulement sous le rapport du droit, mais aussi sous celui du développement de la prospérité nationale.

Maintenant nous dirons aux hommes qui veulent encore le sommeil empoisonné du peuple peu-