Page:Marcel Schwob - Œuvres complètes. Écrits de jeunesse.djvu/329

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sa déchéance physique, jusqu’à l’agonie, jusqu’aux soubresauts du râle, jusqu’à la dernière étincelle de conscience, jusqu’au hoquet final.

Ce journal des derniers moments de Kant est composé au moyen des détails que de Quincey tira des mémoires de Wasianski, de Borowski, et de Jachmann, publiés à Kœnigsberg en 1804, année où Kant mourut ; mais il employa aussi d’autres sources. Tout cela est fictivement groupé dans un seul récit, attribué à Wasianski. En réalité l’œuvre est uniquement, ligne à ligne, l’œuvre de Quincey : par un artifice admirable, et consacré par de Foë dans son immortel Journal de la Peste de Londres, de Quincey s’est révélé, lui aussi, “faussaire de la nature”, et a scellé son invention du sceau contrefait de la réalité.

31. (page 137)

Pour la maladie particulière de Kant, telle que la décrivent d’autres biographes, un quart de grain d’opium toutes les huit heures aurait été le meilleur remède, peut-être un parfait remède.

(Note de Quincey)
32. (page 167)

Ce mot est rayé dans le manuscrit. On lit au-dessous du titre “Illusions et désillusions…” la date de mai 1881 et, entre parenthèses : Ce qui signifie en d’autres termes, Bêtises et Inepties, Stupidités et Blagues (juin 1881). En mai je trouvais cela très bien, en juin je trouve cela idiot. Qu’ai-je donc pour changer ainsi de goûts ?…

33. (page 178)

Il s’agit du Lycée.

34. (page 179)

Var. enguirlandé de roses.

35. (page 183)

Var. Et puis va tristement.

36. (page 193)

Variante :

Et ses pâles cheveux aux couleurs effacées
Lentement noircissaient à l’ombre de la Nuit,
Et l’or blond s’enfuyait de leurs teintes passées
Comme l’or d’une braise…