Page:Marcellin, Jornandès, Frontin, Végèce, Modestus - Traductions de Nisard, 1860.djvu/154

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augmentait de jour en jour. Une surprise était à redouter dans l’état des chemins, qui rendait les mouvements si difficiles. De plus, le soldat exaspéré pouvait s’insurger à tout moment. Mais l’empereur surtout éprouvait ce dépit d’un homme qui verrait s’ouvrir devant lui quelque opulente demeure, sans qu’il lui fût permis d’y mettre le pied.

(32) Il abandonna donc son entreprise, et revint dans la malheureuse Syrie passer l’hiver à Antioche. Il avait lui-même le cœur ulcéré, car cette année lui avait amené des revers déplorables, dont les conséquences devaient longtemps se faire sentir. Une sorte de fatalité, en effet, semble avoir pesé sur Constance, chaque fois qu’il combattit les Perses en personne. Aussi préférait-il leur opposer ses généraux, qui souvent furent plus heureux que lui.


Traduction sous la direction de M. Nisard, Paris Firmin Didot, 1860
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