Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/147

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des deux sexes qui viennent de rentrer dans le sein de la société :

« Citoyens, citoyennes que nous venons de reconquérir, il est temps de vous rendre à la patrie, et de lui payer par vos soins le tribut d’utilité dont vous étiez tenus envers elle. Vous ne retrouverez plus dans le peuple français cette haine dont il vous accablait, lorsqu’il était forcé de vous regarder comme des frelons qui consumaient dans l’oisiveté le fruit des abeilles diligentes. Nous vous adoucirons la pratique des devoirs sociaux que vous aviez perdus de vue ; et, dans peu, vous goûterez avec nous les grands avantages de la Révolution : la jouissance des droits de l’homme, la liberté politique, civile et religieuse. »

Le jeune rédacteur des Révolutions continue la campagne qu’il a commencée depuis plusieurs mois contre la municipalité de Paris et ses allures despotiques. Il revient à la charge.

« Les municipalités, dit-il, s’organisent dans tout le royaume ; les choix tombent en général sur des hommes qui paraissent dévoués à maintenir la Révolution. Le nouvel ordre de choses va prendre dans les provinces une consistance capable de décourager les aristocrates qui y sont répandus. Par quelle fatalité la ville, qui a le plus contribué à la Révolution par ses lumières