Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/193

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auxquelles il donne, suivant son habitude, une forme saisissante, capable de frapper tous les esprits.

« C’est une chose étrange, que le moment qui semblait devoir apporter des adoucissements à nos souffrances politiques soit toujours marqué par de nouvelles afflictions, et que les troubles succèdent sans interruption aux troubles, quand nous cherchons à nous procurer quelques jours de calme par toutes sortes de sacrifices. On craint sans doute que si l’on donnait au peuple le temps de considérer de sang-froid la portion de la Constitution qui est déjà élevée, et de présager combien ce qui reste à faire lui serait avantageux, il ne confirmât, par de mûres réflexions, les résolutions courageuses qui lui ont fait prendre, dès l’origine de la Révolution, l’élan du patriotisme, l’amour de la liberté, et une indignation bien fondée contre ses tyrans. »

« C’est un travail pénible et dégoûtant que de démolir de vieilles masures, de creuser des fondements profonds ; mais lorsqu’une fois l’édifice commence à sortir de terre, et à donner une idée de sa magnificence et de sa commodité future, l’œil se complaît à en examiner toutes les dimensions ; on trouve, dans ce plaisir même, et l’oubli des peines qu’il a coûtées, et le courage de l’achever entièrement. »