Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/225

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un département séparé, sous le nom de maison du roi, dont la dépense était fixe, les brevets de pension, le livre rouge, les ordonnances de comptant, enfin les sommes prises sur les autres départements, formaient un supplément terrible à cette dévorante maison. »

« Un des grands avantages qu’on devait recueillir de la Révolution, était de restreindre la dépense personnelle des agents du pouvoir exécutif, la vraie, la seule source du déficit, et de tous les malheurs de l’État. C’était là qu’il fallait tailler dans le vif, car les autres départements, qui sont d’intérêt public, étaient desséchés dans plusieurs branches par l’extraction continuelle que faisait le ministre de la maison du roi, des fonds destinés à les entretenir. »

Loustallot demande que l’on réduise ces dépenses absolument inutiles. Il évalue la liste civile de Louis XVI à, cinquante millions, et le revenu de la France à cinq cents millions. La royauté coûtait donc alors à la France le dixième de son revenu. Les souverains savent toujours trouver de l’argent pour leur usage personnel. De même les voleurs de grand chemin se font une liste civile en puisant dans la poche des voyageurs.

L’Assemblée eut la folie d’accorder au roi un revenu net annuel de vingt-cinq millions. Ce n’est pas tout, elle ajouta quatre millions de