Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/39

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Ensuite Loustallot prend la peine d’expliquer dans ses moindres détails la cause du manque de farines. Il indique sommairement les mesures à prendre pour remédier à ce fâcheux état de choses. Il donne au public de nouveaux procédés pour moudre le blé et fabriquer le pain. Aucune question ne lui parait indigne de son talent quand il s’agit de se rendre utile au peuple et de faire le bien.

No VII (Du 22 au 29 août.) — La semaine suivante, la situation économique s’est encore aggravée, la famine est dans Paris. Le cœur de l’écrivain patriote saigne au récit des souffrances de ses concitoyens. Il discute les divers moyens de subvenir à l’alimentation de la classe pauvre et blâme la distribution du riz au lieu de pain ; car le riz nécessite des frais considérables de préparation, et sa cuisson fait perdre à l’ouvrier beaucoup de temps. — Les indigents de Montmartre souffrent cruellement de la faim ; la municipalité se décide à renvoyer un certain nombre d’entre eux dans leur province.

On continue à faire queue à la porte des boulangers. Chaque citoyen n’obtient qu’une insuffisante ration, et cependant voici une plaisante histoire d’accaparement :

« On a trouvé des amas de pain chez des particuliers, entre autres chez une vieille femme,