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SUR MARGUERITE D’ANGOULÊME.

ma(C faire

souSUR MARGUERITE D’ANGOULÊME. clôture. « Madame Oysille ne manqua pas le

« tin de leur administrer la salutaire pasture « qu’elle tira de la lecture de Actes des saincts et glorieux apostres de Jésus-Christ. Elle leur dit « que ces nouvelles (les Actes des Apôtres, un rea cueil de nouvelles !) suffiroient pour « haiter d’avoir veu le temps des apostres, et a pour obliger à desplorer la misère du temps présent. Après avoir leu et expliqué le com «  mencement de ce digne livre, elle les pria d’al «  ler à l’église, dans l’union avec laquelle les « apostres faisoient leurs oraisons, et deman «  der à Dieu sa grâce qu’il ne refuse jamais à « ceux qui la demandent avec foi. » (Septième journée.)

Comment M. Nodier peut-t-il attribuer à Bonaventure Desperriers, qu’il proclame avec tout le monde un athée décidé, la rédaction d’un livre écrit d’un bout à l’autre sur ce ton et dans cet esprit ?

Marguerite, comme l’on voit, s’est donné le beau rôle dans son livre. Rien de plus de naturel ; mais une fois muni de cette indication, il devient assez piquant de suivre et de recueillir les opinions et les maximes de cette veuve pleine d’expérience. Par exemple, à la suite de la vingt-cinquième nouvelle, Oysille fait sur l’amour une