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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES me rendrez les bonnes prières que j’ay icy faictes pour vous,

et si vous voulez pour tousjours me demourer obligé, elles redoubleront. Je vous prie penser que ce m’est ung merveilleux plaisir, après avoir sceu vostre grant maladie, de vous veoir en si bonne santé que puissiez voyaiger, et je supplie de bon cueur la bonne dame en l’honneur de qui vous faictes celle entreprinse vous en donner la joye selon le désir de Votre bonne cousine, MARGUERITE. [F. Béth., n° 8514, fol. 69. Dictée. ] 6. — AU MÊME.

De Saint-Germain-en-Laye. Mon cousin, je vous feray la response en lieu de madamoiselle de Foix, afin que par ma lettre mieulx que par la sienne soyiés seur de ma santé, quy se porte sy bien, que sy pis ne vient, ce ne me sera pas grant pénitence de passer ce caresme. Mais Madame, ceste nuict, s’est ung peu trouvée mal de sa colique ; j’espère que ce ne sera rien. La Roine, plus saine que jamais ! Je croy qu’elle ira jusqu’au bout du terme. Sy les prières des pouvres

ermites de Saint-Germain vous pouvoient servir, soyés seur que en auriés bonne part de celle que tousjours trouverés Vostre bonne cousine, MARGUERITE. [F. Béth., n° 8550, fol. 145. Auto.]