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DE LA REINE DE NAVARRE.

merveilleux plaisir, pour autant que j’en estois en peyne. Vous me louez vostre Escouen, toutesfois que cela ne me gardera de vous souhaiter à Argentan, pour autant qu’il y faict tant beau et que je y treuve l’air si bon, qu’il me semble que vous en trouverez beaucoup mieulx. Je ne vous dis point comme je fais bien le mesnaige, et vous laisse à penser que’, en lieu et avecques la compaignie qui y est, peult faire ou dire (Marguerite, au lieu de signer, ajoute de sa main :) J’ay monstré vostre lettre à la damoyselle Marguerite de Lorraine, qui n’a laissé pour son gris habit à avoir souvenance du temps passé, et vous asseure qu’elle s’acquitte sy hien à prier Dieu pour vous, que sy toutes les dames quy vous ont donné la tous en faisoyent aultantº, vous ne deveriés point avoir regret au temps passé, car leurs oraisons vous metteroient en paradis, où, après longue et bonne vie, désire vous voir Vostre bonne cousine et amye, MARGUERITE. [F. Béth., n° 8514, fol. 75. Dictée.] 5. – AU MÊME.

Mon cousin, j’ay receu vostre lettre, par laquelle ay veu comme vous deslibérez de faire vostre voyage de Nostre-Dame de Lieuse, où j’ay bien espérance que · Ce que.

Sur l’humeur galante de M. de Montmorency, voyez les Contes de la reine de Navarre, t. II, nouvelle 57°, p. 167 ct 168. Amsterd., G. Gallet.